Soja et cancer du sein
Le professeur et chercheur Catherine Bennetau-Pelissero, (Université de Bordeaux) nous avertit que le soja, sous toutes ses formes hormis lorsqu’il est préparé de façon traditionnelle (tofu, miso, tempeh) et surtout lorsqu’il est caché dans les aliments industriels où il est utilisé souvent en tant que liant et émulsifiant) pourrait jouer un rôle dans l’apparition du cancer du sein chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. En effet, le soja est très riche en phyto-estrogènes (les isoflavones), qui sont des molécules capables de se fixer sur les récepteurs des estrogènes dans l’organisme et notamment au niveau des glandes mammaires du sein et des organes génitaux (perturbant ainsi la fertilité).
Cependant, une étude du Word Cancer Research Fund et de l’American Institute for Cancer Research de 2017 conclut à l’absence de preuve quant à un quelconque lien entre le soja et le cancer du sein.
Dans le doute, voici les aliments où vous trouverez le soja caché, des aliments ultra-transformés (AUT) issus de la production industrielle qui utilisent des protéines texturés de soja pour donner une tenue plus ferme et moelleuse, plus appétissante et plus facilement transformable aux aliments vendus en supermarché ( le soja étant d’un coup de production très faible et très riche en protéines en même temps) : biscuits,
Par ailleurs, ce sont majoritairement avec des protéines de soja que sont nourris les animaux, vaches, porcs et poissons élevés dans l’union européenne et qui se retrouvent dans les étalages de supermarchés : « saucisses de Strasbourg », steak haché, nuggets de poulet, boulettes de veau ou de porc, hamburger, poissons d’élevage, poisson pané….
En boulangerie, la farine de soja permet de blanchir les pâtes : on retrouve donc du soja dans les viennoiseries (croissant, pains au chocolat, pâtisseries, gâteaux et biscuits).
Il se retrouve aussi dans les pâtes, les céréales de petit déjeuner, le chocolat et tous les dérivés chocolatés ( barres , gâteaux, crèmes dessert..) où vous le reconnaitrez comme l’émulsifiant E 222.
Le risque est lié à l’accumulation de ces doses de soja quotidiennes sur une durée prolongée.
Même si les études finissent par prouver l’innocuité du soja, il est toujours bon de savoir ce que nous consommons.